L'étincelle
Des mois que je me dis que je devrais raviver mon blog et ma page.
J'ai perdu la flamme...
Y a encore une étincelle quelque part encore allumée. Loin. Cachée. Encombrée par des peurs. Par une sideration que j'essaie de m'expliquer depuis des mois maintenant. Tout est venu par à-coup. Et tout s'est mélangé, jusqu'à à en devenir une bonne plaque dense et lourde faite de peur, manque de temps et découragement, de rêves perdus et projets avortés.
Mais aussi d'invasion, autant de projets que de désirs, qui m'ont harcelée longtemps et m'ont donné le goût de la frustration et de l'échec. Trop d'idées, jamais le temps. Trop de projets et pas assez de concentration. Choisir c'est renoncer... Je me suis perdue dans tout ça. Je me suis sentie comme un enfant qui découvre la notion du temps. Celui qui coule et qui nous rappelle tout ce qu'on a pas fait, qu'on voulait faire et qu'on fera jamais. J'ai tout arrêté.
Puis avec les blouses pour l'hôpital j'ai regagné espoir, mais cette histoire n'a pas une fin heureuse. Elle était supposé emmener des changements. Elle était supposée aboutir. Elle a été arrêté brusquement et j'ai encore du gérer ma frustration. Vivre un nouveau échec. J'ai été déçue, je me suis pris la nature humaine en pleine poire. Avec d'autres. Dégoût. Tristesse. Immobilité se sont rajouté.
Je regardais mon compte Instagram il y a quelques jours et c'est frappant. La joie et l'envie de créer sont parties.
Heureusement elles sont encore là, mais les atteindre , foudra s'armer de beaucoup de patience. Ça va être sale. Ça va être terreux. Creuser un tunnel à travers les vases qui ont poussées au dessus pour aller les chercher et les ramener à la surface sera étouffant. Je sais que je vais manquer régulièrement de souffle. Je le sais. Mais si vous êtes là pour m'accompagner, ça ira. Je sais que ça sera long. Mais maintenant je sais que le temps existe. Je sais que ça se peut que j'ai à renoncer. Mais maintenant je sais que c'est pour mieux aboutir.
Quand Facebook m'a montré ce souvenir d'il y a 7 ans, j'ai réalisé que c'était exactement ce qu'il me fallait pour sortir de ma tétanie.
Ces tissus, c'était ma première commande de tissu. Plus de la moitié, je les ai encore. Je crois que c'est un bon point de départ. En faire quelque chose. Tout comme en parler, c'est comme un comming out. De lâcheté. Mais aussi de l'envie de se responsabiliser. L'action. N'est elle pas l'opposé de la sideration ?
On va dire que cette fois, c'est la bonne. J'ai envie d'être la avec vous. Alors je vous dis, à bientôt, soyez pas trop sages !